Filmer c’est croire en la révélation du cinéma,
la révélation la plus simple et la plus radicale :
que le présent se transforme en présence,
qu’une action devient une histoire,
qu’un humain devient un héros,
qu’un endroit devient lieu.
APPRENDRE, lever le doigt, ne pas se tromper. Avoir envie que la maîtresse ou le maître nous dise : c’est bien ! Savoir lire, écrire, compter, c’est pas toujours facile …
APPRENDRE aux enfants, détecter dans leurs yeux ce qui coince, les encourager, les aider. Les faire lire, chanter…
APPRENDRE à se parler dans la cour plutôt que de se battre.
APPRENDRE, cela se passe dans une école élémentaire de la République dans une ville de la banlieue parisienne.
J’ai eu l’occasion de filmer à l’hôpital l’épopée des corps féminins, dans leur diversité, leur singularité, leur beauté tout au long des étapes sur le chemin de la vie. Un parcours de désirs, de peurs, de luttes et d’histoires uniques que chacune est seule à éprouver. Un jour j’ai dû passer devant la caméra.
Compagnon de Marguerite Duras depuis deux ans, Yann Andréa éprouve le besoin de parler : sa relation passionnelle avec l’écrivaine ne lui laisse plus aucune liberté, il doit mettre les mots sur ce qui l’enchante et le torture. Il demande à une amie journaliste de l’interviewer pour y voir plus clair. Il va décrire, avec lucidité et sincérité, la complexité de son histoire, leur amour et les injonctions auxquelles il est soumis, celles que les femmes endurent depuis des millénaires…
Un joli petit village provençal. Certes j’y ai grandi, mais aujourd’hui la vie semble l’avoir un peu déserté. Sauf là, au garage auto/moto où tous, c’est-à-dire les hommes, viennent entretenir leur voiture. Que font-ils ? De quoi parlent-ils ? Une panne vire au casse-tête à suspense, le garage devient le lieu de la transmission masculine. Les hommes sont entre eux et réparent des corps de métal.
C’est l’hiver dans le petit village de Lussas, en Ardèche, et les agriculteurs sont tout entier à la taille des vignes. Soutenu par le maire Jean-Paul Roux, son ancien camarade de classe Jean-Marie Barbe se lance dans une entreprise toute singulière : la création d’une plateforme numérique par abonnements, dédiée aux documentaires d’auteur. C’est la naissance de Tënk, aux allures de start-up, tendance rurale. Aux côtés de Jean-Marie, l’équipe va-t-elle gagner le pari de cette entreprise économique ?
Lussas est un petit village d’Ardèche traversé par une rue unique. On y cultive des fruits, on y fabrique du vin mais aussi des films documentaires qu’un groupe de passionnés enseigne, produit et diffuse. Le nouveau projet est celui de la création d’une plateforme internet (Tënk) dédiée au documentaire et bientôt abritée par un bâtiment en construction. Lussas est le théâtre d’un rêve, celui d’une vie proche de ses idées dans un monde très moderne qui conjugue le digital et le développement durable, le local et le mondial. Tout cela sera-t-il possible ?
Il s’agit d’un portrait d’un âge de la vie : 16 /18 ans.
A cet âge-là si on a de la chance on est au lycée, ici on est à Ivry et on discute entre les cours, même parfois pendant les cours. Assis dans le couloir ou dehors sur un banc ou sur le parapet avec vue sur la ville. Les jeunes gens dialogues à deux ou à trois et ils découvrent leurs histoires respectives, celles dont ils héritent, la famille, et ils parlent de leurs passions et de leurs solitudes.
A cet âge-là chacun voit le moment où il faudra quitter la famille, quand elle existe… Et la fuir encore plus quand elle est toute cassée. Être seul c’est bien et c’est mal. On cherche, on en discute.
Les aspirants cinéastes franchissent le lourd portail de la grande école pour la première, et peut-être, la dernière fois.
Chacun rêve de cinéma, mais aussi de réussite. Tous les espoirs
sont permis, toutes les angoisses aussi. Les jeunes gens rêvent et doutent. Les jurés s’interrogent et cherchent leurs héritiers.
De l’arrivée des candidats aux délibérations des jurés, le film explore
la confrontation entre deux générations et le difficile parcours de sélection qu’organisent nos sociétés contemporaines.
Il y a des jours où on n’en peut plus de la ville, où nos yeux ne supportent plus de ne voir que des immeubles et nos oreilles de n’entendre que des moteurs... Alors on se souvient de la Nature, et on pense au Bois. On passe du trottoir au sentier et nous y voilà ! La rumeur de la ville s’éloigne, on est dans une prairie très loin. C’est la campagne, la forêt, l’enfance qui revient. On y croit, on y est. C’est une illusion vraie, un monde sauvage à portée de main, un lieu pour tous, riches et pauvres, français et étrangers, homos et hétéros, vieux et jeunes, vieux-jeu ou branchés. Le paradis retrouvé. Qui sait ?
Plusieurs personnages se croisent, se rencontrent et se parlent dans la Gare du Nord à Paris. Ismaël questionne les voyageurs de la RATP pour gagner sa vie en dehors de sa thèse de sociologie, qui porte sur la gare. Il rencontre Mathilde, professeur d'histoire, avec qui il va présenter les différents protagonistes qui passent et vivent à la gare. Pendant ce temps, Sacha recherche sa fille disparue, et Joan, ancienne étudiante de Mathilde, erre entre Paris, Londres et Lille.
Que fait la Gare du Nord aux humains ? Au hasard, bien sur, au gré de la réussite d’une rencontre cinématographique et dans la perspective de découvrir la trajectoire qui a mené cette personne là, ici à cet endroit-là de la Gare. Sa trajectoire et pas seulement son trajet du jour. Le chemin parcouru par cette personne pour arriver là, qu’elle soit née à Londres, Paris, Aubervilliers, Brazzaville ou Tizi-Ouzou. Son chemin de vie, sa géographie personnelle.
Dans les bureaux de Dieu on rit, on pleure, on est débordées. On y danse, on y fume sur le balcon, on y vient, incognito, dire son histoire ordinaire ou hallucinante.
Le 24 juin dans le Sud de la France, Livia 15 ans se relève d’une violente chute de cheval grâce à l’aide d’un pompier, Jean Susini, dont elle tombe amoureuse. L’adolescente seule et contrariée va tout tenter pour conquérir cet homme plus âgé pour lequel elle éprouve une passion de plus en plus brûlante .Son amour va la dévorer ,lui faire gravir une à une les marches de l’exaltation, jusqu’à l’irréparable.
Mimi n’est pas une vedette c’est quelqu’un.
J’ai voulu faire un film de la vie de Mimi.
De la vie de quelqu’un, donc.
M’attacher le plus possible à cette singularité
afin d’y rencontrer le romanesque d’une vraie vie.
Manon a 15 ans. En vacances, elle a rencontré Greg, 17 ans. Lui habite Claviers, petit village du Haut Var, elle Paris. Greg et Manon sont amoureux. Portrait d’un jeune homme dans le monde qui l’entoure quand sa petite amie est là, quand leur histoire existe et s’affronte à l’histoire et à la géographie.
Le film raconte le voyage du jeune Antoine au parlement européen de Strasbourg. II vient de finir Sciences-Po et cherche du travail. II se verrait bien assistant parlementaire... II se verrait bien aussi renouer avec son ancienne amoureuse, Cléo, qui depuis quelques temps travaille au service audio-visuel du Parlement.
C'est une histoire qui arrive à une femme, par l'intermédiaire d'une question qu'on lui pose: est-ce qu'elle est enceinte?
Elle n'en sait rien et sur le moment ça l'arrange de laisser planer le doute. Cette hypothèse est redoutable pour son mari qui comptait s'éloigner d'elle, tellement redoutable qu'il y croit tout de suite. Il a beau lui expliquer qu'il ne veut pas de l'enfant, elle ne fait rien pour avorter....
Produire coûte que coûte! Sauver la boîte coûte que coûte!
Même si on n'est pas payés tout de suite, continuer coûte que coûte!
Trouver de nouveaux clients coûte que coûte! De nouveaux fournisseurs coûte que coûte !
« Je cherchais à filmer des gens qui veulent une arme, ici en France, où c’est interdit. [...] Dans l’armurerie, on sent cette fiction du passage à l’acte, où l’acheteur potentiel se raconte une histoire, se demande ce qu’il va et ce qu’il peut acheter. » (Claire Simon)
Il est arrivé une histoire à Marie, une sacrée histoire… mais ce n’est pas ce qu’elle croyait. Elle n’aime pas descendre à la cave. Un jour, elle y a vu des squatters, dont un barbu. Elle a eu très peur, a refermé la porte sur son dos, puis est allée prévenir la police.
Une femme fait le ménage chez elle, de temps en temps, quand elle peut, comme tout le monde. Lorsque ses mains sont occupées, elle rêve, elle fait un vœu qu’elle exauce aussitôt en pensée.
10 scènes de ménage, 10 travaux ménagers, 10 rêveries conjugales
Il existe une sorte de pays, très petit, si petit qu'il ressemble un peu à une scène de théâtre. Il est habité deux ou trois fois par jour par son peuple. Les habitants sont petits de taille. S' ils vivent selon des lois, en tout cas, ils n'arrêtent pas de les remettre en cause, et de se battre violemment à ce propos. Ce pays s'appelle "La Cour" et son peuple "Les Enfants". Lorsque "Les Enfants" vont dans "La Cour" ils découvrent, éprouvent la " force des sentiments ou la servitude humaine", on appelle cela, la récréation.
L'émouvante dernière tournée d'un médecin. À ses côtés, la réalisatrice capte mille petites et grandes histoires de la souffrance humaine au quotidien. Le docteur Jean-Marie Bouvier est médecin généraliste dans une ville de province. Il doit prendre sa retraite sous peu.
Pendant qu'elle garde la petite Marie, Irma reçoit un appel de son fiancé qui la presse de le rejoindre. La baby-sitter décide de laisser la fillette déjeuner et se rendre à l'école, seule. Elle lui fait promettre, en échange d'une cigarette, de ne rien dire à sa mère. Livrée à elle-même, et dans la crainte de « La Police », Marie va s'employer à effacer tous les indices qui dénonceraient l'absence d'Irma, « au cas où il lui arriverait quelque chose ». Tous ses gestes sont commandés par la fiction d'une enquête policière qu'elle invente par le biais de sa voix intérieure/off. Pour son troisième court métrage (Grand Prix du Festival Entrevues Belfort en 1988), Claire Simon filme la pensée d'un personnage. En mettant en scène les fantasmes de sa petite héroïne, le film, une fiction s'appuyant sur des ingrédients documentaires (tournage dans le 18e arrondissement de Paris, en Super 16, présence de personnes existant dans « la vraie vie »), interroge rien de moins que la capacité du langage à fonctionner de manière autonome pour créer plus que décrire, la réalité.
Modeste secrétaire aux ateliers Varan, Patricia rêve de devenir actrice.
Les problèmes de trésorerie de Simon, fils d’émigré, dans un village du Haut-Var. Claire Simon le suit tout au long de ses journées passablement désœuvrées.
La cinéaste filme, pendant une journée de vacances, son père infirme, et la personne qui s'occupe de lui.
Libre adaptation du roman de Faulkner et l'émoi (et moi') suscité par les affaires Patrick Henry et Ranucci.